Brèves de parvis

• Mgr Rey, évêque de Toulon (à qui le Vatican a fait interdire au dernier moment les ordinations prévues fin juin dans...
« En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous demandez quelque chose à mon Père en mon nom, il vous le donnera. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. »
Tout passe par Jésus. Il est le médiateur universel, c’est-à-dire qu’il est le seul que le Père éternel écoute et exauce. Il est l’unique pont entre Dieu et les hommes… il est le Pontife. Personne ne va au Père, si ce n’est par lui. Et rien ne vient du Père, si ce n’est par lui.
Qu’entend donc Notre-Seigneur, lorsqu’il nous dit de demander au Père en son nom ? Demander au nom de Jésus, c’est demander selon les intentions du Christ, en s’appuyant sur ses mérites. C’est une prière dont les demandes peuvent être soutenues par le Christ.
Evidemment, la prière la plus parfaite sera la prière liturgique, car elle se fait au nom de l’Eglise et du Christ : c’est la prière du corps mystique du Christ. Combien la prière liturgique est élevée au-dessus de la prière privée !
Dans la prière privée, c’est le moi qui prie ; dans la prière liturgique, c’est l’Eglise. Ma prière privée n’a de valeur qu’autant que j’en ai moi-même devant Dieu ; quant à la prière de l’Eglise, elle a toujours une grande valeur, car l’Eglise est l’Epouse sans tache du Christ, son corps mystique. Quand l’Eglise prie, c’est le Christ qui prie ; sa prière est donc, au sens le plus élevé, la prière au nom du Christ.
Quelles sont ces prières liturgiques faites au nom de Jésus ? D’abord le bréviaire. Ce n’est pas la prière du prêtre, mais la prière de l’ensemble de l’Eglise. Certes, les fidèles ne peuvent pas réciter cette prière tout entière, mais ils peuvent en réciter quelques parties avec l’Eglise. La messe, aussi, est une prière de l’Eglise ; c’est même la plus sublime prière au nom de Jésus. Dans chaque messe, nous ne nous contentons pas d’en appeler à la parole du Christ, mais nous recevons de lui un gage : nous pouvons offrir au Père céleste son corps et son sang.
Rappelons-nous aussi que chaque oraison se termine ainsi : « Par Notre-Seigneur Jésus-Christ », ce qui veut dire que le Sauveur est le médiateur de cette prière.
Chrétiens, cultivons avec ardeur la prière liturgique. •