L’Italie submergée

La démission en Italie du chef du gouvernement Mario Draghi et l’annonce de législatives anticipées angoissent les commentateurs français qui redoutent que...
Après une longue agonie politique, l’Italie pourrait enfin retrouver le chemin des bureaux de vote pour renouveler le parlement et espérer la mise en place d’un gouvernement qui ne soit pas le fruit de compromis et intrigues de palais.
Mario Draghi, premier ministre soutenu par une large et improbable coalition gauche-droite (la Ligue de Salvini y côtoie les socialistes du PD) a remis son mandat dans les mains du Président Mattarella, qui a, pour l’instant, refusé sa démission le renvoyant devant les chambres pour « communiquer » son choix et – le cas échéant – demander un vote de confiance.
La goutte qui a fait déborder le vase est la défection des parlementaires du M5S, le parti ex-populiste aujourd’hui conduit par l’ancien premier ministre Giuseppe Conte.
Deux scénarios se dessinent : soit Draghi récolte une nouvelle majorité bigarrée, comportant un centre-gauche uni sous le patronage de Matteo Renzi renforcé à droite par Salvini et Berlusconi, mais sans M5S (ou avec une partie de celui-ci qui risque une énième scission). Soit il décide de quitter le fauteuil et, dans ce cas, les élections sont inévitables.
Une perspective qui réjouit Giorgia Meloni et son parti Fratelli d’Italia (le seul à assumer le rôle d’opposition à droite) qui voit sa formation en tête des intentions de vote dans les sondages.