Wargon à la CRE : le fait du prince

Un « scandaleux recasage au forceps », c’est ainsi que le député RN Nicolas Meizonnet a qualifié la nomination le 5 août d’Emmanuelle Wargon à...
Les relations entre le coruscant garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, – l’homme que les détenus applaudissent lors de ses visites dans les prisons françaises-, et la magistrature ne semblent pas en voie d’apaisement, bien au contraire. En effet, les deux principaux syndicats de magistrats, conviés jeudi à des rencontres bilatérales avec le ministre à la suite des États généraux de la justice, ont annoncé qu’ils ne s’y rendraient pas.
Interrogés par l’AFP, l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) et le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) ont fait savoir qu’ils avaient chacun décliné «par courrier» les invitations du ministre de la Justice, avec lequel le dialogue est rompu depuis deux ans.
L’USM et le SM rassemblent à eux deux près de 92% des suffrages aux élections professionnelles dans la magistrature. Il sont par ailleurs à l’origine de la plainte contre Éric Dupond-Moretti devant la Cour de justice de la République (CJR) pour prise illégale d’intérêts, le ministre de la Justice étant soupçonné d’avoir profité de sa fonction pour régler des comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu à faire quand il était avocat. Eric-Dupond-Moretti a d’ailleurs été mis en examen pour cette affaire.