Wargon à la CRE : le fait du prince

Un « scandaleux recasage au forceps », c’est ainsi que le député RN Nicolas Meizonnet a qualifié la nomination le 5 août d’Emmanuelle Wargon à...
Le 20 juillet, alors que le ministre Olivier Véran, passé de la Santé au porte-parolat du gouvernement, exhortait les citoyens lambda à la plus grande « sobriété énergique », Emmanuel Macron et Gerald Darmanin empruntaient chacun un Falcon 7X pour s’exhiber sur les lieux des gigantesques incendies qui continuaient de dévaster la Gironde — comme si les pompiers et les responsables de la Sécurité civile n’avaient ici et maintenant rien de mieux à faire que de chouchouter les deux Excellences. Il est vrai que le ministre devait ensuite regagner Paris cependant que le chef de l’État suivait ensuite une étape du tour de France dans les Pyrénées.
L’ennui est que, pour transbahuter les deux hommes, les deux Falcon — dont l’utilisation est chiffrée entre 4 et 5000 euros par heure — ont émis 7,2 tonnes de carbone, soit 240 fois l’émission quotidienne d’un Français. Mais quoi ! Comme l’a expliqué le service de presse de l’Élysée, la sécurité du président est sacrée. Raison pour laquelle, en 2021, les déplacements en avion du chef de l’État sur le seul territoire national ont coûté la bagatelle de 4,4 millions d’euros – tandis que le budget dévolu à son épouse vient d’être évalué par la Cour des Comptes à 294 000 euros, en frais de secrétariat et de « prestations esthétiques », vestiaire non compris puisque les tenues qu’elle arbore lors des manifestations officielles lui sont prêtées par les maisons de haute couture, Vuitton notamment.