Macron : « Je ne laisserai pas le Liban disparaître »

Dans une interview à « L’Orient-Le Jour », E. Macron rejoue la comédie de ses deux visites consécutives au Pays du Cèdre...
« La France est devenue un coupe-gorge. Cette violence sauvage et gratuite est alimentée par une immigration de masse que vous soutenez inlassablement. » Cette interpellation du gouvernement à l’Assemblée nationale le 17 juillet par le jeune député RN Julien Odoul avait déclenché un hourvari sur les bancs du parti présidentiel comme de la NUPES, et Gérald Darmanin y avait répondu en soutenant que, « à la demande du président de la République, depuis deux ans, on a expulsé 3.000 étrangers délinquants, une augmentation sans précédent ». Affirmation réitérée samedi à Lyon où le ministre de l’Intérieur inaugurait un centre de rétention administrative ouvert depuis janvier et annonçait l’ouverture d’un second centre pour début 2023, « ce qui portera le nombre de places disponibles dans l’agglomération à 280 », chiffre d’ailleurs dérisoire pour ladite agglomération qui compte officiellement plus de 1,4 millions habitants, pour un bon quart d’origine extra-européenne, comme le sont les innombrables clandestins qui squattent le trop célèbre quartier, pourtant central, de la Guillotière.
Mais, concernant les expulsions, le président par intérim du Rassemblement national Jordan Bardella, avait répliqué à Darmanin le 26 juillet sur BFMTV que si 3000 expulsions ont pu être signifiées aux indésirables, « 90% des obligations de quitter le territoire français (OQTF) ne sont pas exécutées ». Or, événement à marquer d’une pierre blanche, le service anti-fake news de Radio France devait préciser le 27 juillet, par la voix du journaliste Antoine Krempf, que ce qu’avait dit Bardella, « c’est vrai » car « le chiffre avancé n’est pas loin de la réalité » : « en 2020, sur 107 500 OQTF prononcées, moins de 7% ont été exécutées. Et le taux est encore un peu plus faible sur la première moitié de l’année 2021, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur cités dans un rapport du Sénat ». En partie, précisait notre confrère, à cause du « manque de coopération des pays d’origine » qui renâclent à fournir les laissez-passer consulaires, indispensables pour permettre à Paris de rapatrier les expulsés.
Pourquoi dès lors continuer d’accorder des visas à des individus issus de pays dont on sait hélas d’expérience que le gouvernement refuse d’accueillir ses ressortissants coupables chez nous de méfaits et parfois de crimes ? Mais quand il se rend dans nos anciens protectorats ou colonies, le chef de l’État préfère procéder à une repentance sur les « moments douloureux et tragiques », comme il vient encore de le faire au Cameroun, que d’aborder de front les questions qui fâchent. Laissant ainsi l’immigration déferler et la France tourner de plus en plus au coupe-gorge. Au sens littéral du terme comme l’a prouvé la décapitation du Père Hamel, du professeur Samuel Paty, du médecin militaire Alban Gervaise et de tant d’autres victimes moins médiatisées.