Désormais, la valeur d’une équipe ne se mesure plus à ses succès sur le terrain mais à son degré de mélanisation. C’est ce qu’il faut retenir des réactions de la gauche et des médias britanniques, en premier lieu la BBC, après la victoire le 31 juillet de l’équipe féminine de football d’Angleterre contre l’Allemagne lors de la finale de l’Euro féminin — où le Onze dit par antithèse tricolore, n’avait d’ailleurs pas spécialement brillé. Titulaires ou remplaçantes, « the Lionnesses », comme on les appelle outre-Manche, étaient en effet toutes blanches et, abomination de la désolation, blondes pour la plupart. D’où les réactions outrées d’ Eilidh Barbour, présentatrice de la BBC, et de Hannah Baptiste, ancienne internationale anglaise d’origine guyanaise, la première déplorant ce « manque de diversité dans le football féminin anglais » et la seconde déclarant à la presse : « Je regarde et je supporte l’Angleterre, mais j’aime l’équipe de France. Elle est belle. Elle est ce à quoi le football devrait ressembler. Pourquoi est-ce que la France est capable de faire les choses bien, pourquoi pas nous, qui sommes un pays si divers ? »

Du coup, oubliée la victoire des Lionnes, le prince William, qui les avait encouragées avant le match, et la reine Elizabeth, qui leur avait ensuite adressé ses « ses plus chaleureuses félicitations » pour « l’exemple donné aux filles et aux femmes d’aujourd’hui et aux générations futures » passent quasiment aux yeux des zélotes du wokisme pour des suppôts de l’apartheid. Étrange conception du sport.